Paris - Un programme des Nations Unies aidant les pays à intégrer les risques liés au climat dans leurs processus de planification et de budgétisation nationales - en particulier ceux qui affectent le secteur de l'agriculture - vient d'obtenir un supplément de 5 millions d'euros du gouvernement allemand, ce qui porte le budget total du projet à 15 millions d'euros.
Par le biais du Programme Intégration de l'agriculture dans les Plans d'adaptation nationaux (NAP), le PNUD et la FAO travaillent aux côtés des ministères de l'environnement, de l'agriculture, des finances et de la planification au Népal, au Kenya, aux Philippines, en Thaïlande, en Ouganda, en Uruguay, au Viet Nam et en Zambie. Le but est d'aider les pays à apporter des améliorations à leurs processus de planification et de budget à moyen et long terme et de renforcer les capacités techniques locales.
Les deux agences de l'ONU vont utiliser le financement supplémentaire - fourni par l'Initiative internationale sur le climat du Ministère fédéral allemand chargé de l'environnement, de la conservation de la nature, de la construction et de la sûreté nucléaire (BMUB) - pour étendre l'initiative à trois autres pays.
" Ce financement supplémentaire sera catalytique pour aider les pays à mettre en place les systèmes et capacités nationales nécessaires à intensifier la gestion des risques climatiques afin de sauvegarder les moyens de subsistance, accroître la production agricole et doper la sécurité alimentaire », a déclaré le ministre allemand de l'Environnement, Barbara Hendricks.
Un vaste programme complémentaire
D'une durée de 4 ans, l'initiative fait partie du portefeuille d'aide d'adaptation au changement climatique du PNUD. Elle complémente les autres efforts en cours pour renforcer les processus d'adaptation des plans nationaux financés par le Fonds des pays moins développés (4,7 millions de $ / 4,3 euros), le Fonds spécial pour les changements climatiques (2,25 millions à 2,1 millions $ / Euro), ainsi que les donateurs bilatéraux.
Un soutien supplémentaire sera accordé par le PNUD aux pays avec un financement du Fonds Spécial des Changements Climatiques, du Fonds vert pour le climat ainsi que le soutien des bailleurs de fonds bilatéraux tels que l'Allemagne, le Japon, le Canada et l'Australie.
Une initiative connexe est le partenariat sur les changements climatiques aux Caraïbes, qui vise à soutenir les pays dans l'élaboration de leurs plans d'adaptation au climat national. Ce travail est mis en œuvre par le PNUD avec le financement du Gouvernement du Japon à hauteur de 15 millions de dollars US pour la période 2015-2017.
Pour la FAO, cet effort commun concorde avec une série de programmes mondiaux en cours d'exécution pour aider les pays à élaborer et mettre en œuvre des cadres politiques et des arrangements institutionnels visant à promouvoir le développement agricole durable dans le cadre du changement climatique.
Depuis 2009, la FAO a mis en place quelque 300 projets et programmes portant sur l'adaptation au changement climatique et à l'atténuation dans l'agriculture, la sylviculture, la pêche et l'aquaculture.
L'extension du partenariat PNUD-FAO permettra d'élargir le nombre de pays pris en charge ainsi que les échanges Sud-Sud entre les pays en développement, de renforcer la collecte de données ainsi que l'évaluation à l'échelle mondiale, et de promouvoir l'égalité des sexes dans le développement agricole.
Répondre aux besoins
Le soutien financier apporté par l'Allemagne aborde des préoccupations majeures de la plupart des pays les plus vulnérables de la planète, comme exprimé par l'Ouganda et le Népal.
"Pour beaucoup d'entre nous en Ouganda, le changement climatique n'est plus une menace lointaine; c'est une réalité et un signe de ce qui nous attend. Le changement climatique ne connaît pas de frontières et aucune institution ne peut s'y atteler seule. Ce problème doit être abordé par tous en partageant les ressources et les technologies », a déclaré Vincent Ssempijja, ministre ougandais de l'Agriculture.
"Le processus d'élaboration des plans nationaux d'adaptation a commencé, et l'agriculture en est un secteur clé, " ajoute-t-il.
Pour Haribol Prasad Gajurel, ministre du Développement agricole au Népal, " c'est un moment crucial pour l'agriculture au Népal. Le secteur est très vulnérable et les agriculteurs sont confrontés à des difficultés énormes face aux défis posés par le changement climatique, tels que les pluies erratiques, les conditions changeantes de la mousson et l'apparition croissante de maladies liées au climat. À cet égard, nous nous félicitons de l'occasion offerte par le PNUD et la FAO, et nous sommes heureux d'être partenaires de l'initiative. C'est une occasion importante de façonner nos propres plans d'adaptation pour l'avenir de notre pays ".
Contacts
Carl Mercer, Communications PNUD, carl.mercer@undp.org
George Kourous, Relations Médias FAO, george.Kourous@fao.org